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La calculatrice est un outil omniprésent dans la vie quotidienne et professionnelle, mais dans les établissements scolaires.
Depuis plusieurs décennies, elle est devenue un dispositif incontournable dans l’apprentissage des mathématiques et autres disciplines scientifiques.
Cependant, son utilisation à l’école suscite des interrogations et des débats sur ses avantages et ses inconvénients.
Approfondissons ensemble les raisons pour lesquelles la calculatrice est autorisée à l’école et analyser les bénéfices qu’elle apporte à l’enseignement et à l’apprentissage.
La calculatrice : un outil pédagogique et didactique
Premièrement, la calculatrice constitue un outil pédagogique et didactique qui facilite l’enseignement des mathématiques et des disciplines scientifiques.
En effet, son utilisation permet de gagner du temps dans la réalisation des calculs arithmétiques et algébriques, ce qui donne l’opportunité aux enseignants de se concentrer sur des aspects plus conceptuels et théoriques des mathématiques. Ainsi, les élèves peuvent approfondir leur compréhension des notions abordées et développer leurs compétences de raisonnement et de résolution de problèmes.
De plus, la calculatrice offre une approche concrète et visuelle des concepts mathématiques, notamment grâce à ses fonctionnalités graphiques et son interaction avec des tableurs. Les élèves peuvent ainsi expérimenter et visualiser les relations entre les différentes variables, ce qui favorise leur intuition et leur créativité dans la résolution des problèmes.
Enfin, l’utilisation de la calculatrice permet d’aborder des situations réelles et complexes, en lien avec les sciences, la technologie, l’économie ou la gestion. Les élèves sont ainsi confrontés à des problèmes authentiques et développent des compétences transversales, telles que la modélisation, l’analyse et la communication.
La calculatrice : un vecteur d’égalité et d’inclusion
La deuxième raison pour laquelle la calculatrice est autorisée à l’école réside dans sa capacité à favoriser l’égalité et l’inclusion des élèves.
- Compenser les difficultés et les différences : en effet, certains élèves éprouvent des difficultés à réaliser des calculs de manière mentale ou écrite. La calculatrice leur permet de pallier ces difficultés et de se concentrer sur la compréhension des concepts et la résolution des problèmes. De plus, elle offre une aide précieuse aux élèves dyscalculiques, qui souffrent de troubles spécifiques des apprentissages en mathématiques.
- Faciliter l’accès aux savoirs : la calculatrice constitue un outil d’émancipation et de démocratisation des connaissances, en permettant à tous les élèves, quel que soit leur milieu socio-culturel, de disposer des mêmes ressources et opportunités pour apprendre et réussir. Elle contribue ainsi à réduire les inégalités et à favoriser la réussite scolaire de tous.
- Promouvoir l’éducation inclusive : enfin, l’utilisation de la calculatrice s’inscrit dans une démarche d’éducation inclusive, qui vise à prendre en compte et à valoriser la diversité des élèves, en termes de besoins, de profils et de parcours. La calculatrice peut ainsi être adaptée pour répondre aux besoins spécifiques des élèves en situation de handicap, grâce à des équipements et des logiciels spécifiques (calculatrices parlantes, logiciels de communication, etc.).
La calculatrice : un levier pour développer les compétences numériques
La troisième raison pour laquelle la calculatrice est autorisée à l’école concerne son rôle dans le développement des compétences numériques des élèves.
- Maîtriser les outils numériques : en apprenant à utiliser la calculatrice, les élèves acquièrent des compétences essentielles pour maîtriser les outils numériques et informatiques, tels que les ordinateurs, les tablettes, les smartphones ou les logiciels de calcul et de programmation. Ils sont ainsi mieux préparés pour intégrer le monde du travail et la société numérique.
- Développer l’esprit critique : l’utilisation de la calculatrice permet aux élèves de développer leur esprit critique vis-à-vis des résultats et des informations qu’ils obtiennent. Ils apprennent ainsi à vérifier la cohérence et la pertinence des résultats, à identifier les erreurs et les limites de l’outil, et à prendre en compte les incertitudes et les approximations.
- Penser et créer avec le numérique : enfin, la calculatrice offre des possibilités de créativité et d’innovation, en permettant aux élèves de concevoir et de réaliser des projets numériques, tels que des simulations, des animations, des jeux ou des applications. Ils développent ainsi des compétences en programmation, en modélisation et en communication, qui sont essentielles pour réussir dans le monde numérique et contribuer à l’évolution des technologies et des pratiques.
La calculatrice : un enjeu éducatif et sociétal
Enfin, l’autorisation de la calculatrice à l’école s’inscrit dans un contexte éducatif et sociétal qui valorise la maîtrise des compétences mathématiques et numériques.
D’une part, les programmes scolaires et les évaluations intègrent de plus en plus l’utilisation de la calculatrice, en tant qu’outil de calcul, de recherche, d’expérimentation et de communication. Les élèves sont ainsi amenés à mobiliser et à développer leurs compétences en lien avec la calculatrice, pour répondre aux exigences et aux attentes des enseignants, des examinateurs et des institutions. La calculatrice est un moyen d’évaluation des compétences des élèves et de mesure de leurs progrès, qui permet de rendre compte de leurs acquis et de leurs besoins, et d’adapter les enseignements et les accompagnements en conséquence.
D’autre part, la société et le marché du travail valorisent et demandent des compétences mathématiques et numériques de plus en plus élevées, pour faire face aux défis et aux innovations liés à la science, la technologie, l’économie, l’environnement, la santé ou la culture. L’autorisation de la calculatrice à l’école répond à ces enjeux et à ces attentes, en contribuant à former des citoyens et des professionnels capables de comprendre, d’analyser, de décider, d’agir et de créer avec les nombres, les données, les algorithmes et les réseaux. La calculatrice est un instrument de formation et de qualification, qui prépare les élèves à être des acteurs et des leaders du monde de demain.
La calculatrice est autorisée à l’école pour plusieurs raisons qui sont liées à ses apports pédagogiques, didactiques, égalitaires, inclusifs, numériques et sociétaux. Elle constitue un outil précieux et polyvalent qui facilite l’enseignement, l’apprentissage, l’évaluation, la communication et la création en mathématiques et dans d’autres disciplines. Elle contribue à réduire les difficultés, les inégalités et les fossés entre les élèves, les enseignants, les parents, les professionnels, les chercheurs, les décideurs et les citoyens. Elle accompagne et stimule le développement des compétences, des talents, des projets, des innovations et des valeurs qui sont nécessaires et souhaitables pour vivre, travailler, coopérer, apprendre et progresser ensemble dans une société et une planète en mutation.
Néanmoins, il est important de souligner que l’autorisation de la calculatrice à l’école ne signifie pas son utilisation systématique, exclusive ou abusive, ni sa substitution à d’autres méthodes, outils ou ressources. La calculatrice doit être utilisée de manière équilibrée, complémentaire, critique et responsable, en tenant compte des objectifs, des contextes, des contraintes, des opportunités et des défis de l’éducation et de la société. Les élèves, les enseignants, les parents, les formateurs, les chercheurs, les concepteurs, les éditeurs, les responsables et les partenaires doivent donc s’impliquer, se former, se questionner, se réguler, se coordonner et se soutenir mutuellement, pour que l’autorisation de la calculatrice à l’école soit une source de réussite, d’épanouissement, d’équité, d’évolution et d’excellence pour tous.